Les faits n’ont aucune importance pour Catherine McKenna
Michelle Stirling propose une analyse pertinente du nouveau rapport de Catherine McKenna, aligné sur la COP30, remettant en question ses affirmations, ses hypothèses et ses implications pour la politique climatique et les réalités énergétiques.
Catherine McKenna, sans doute plus connue comme l’ancienne ministre canadienne de l’Environnement et du Changement climatique, a publié un nouveau rapport à l’occasion de la COP30, la conférence sur le climat qui se tient à Belém, au Brésil. « COP » signifie Conférence des Parties signataires à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) de 1992. Environnement Canada, son ancien ministère, vient de produire une vidéo d’une puérilité affligeante pour tenter de l’expliquer.
« L’intégrité compte : gagner l’avenir » est le troisième et dernier rapport de son Groupe d’experts de haut niveau (GHN) nommé par l’ONU sur les engagements de zéro émission nette des entités non étatiques, dont le mandat était d’établir des normes crédibles de zéro émission nette pour les acteurs non étatiques.
Le premier rapport de son groupe, intitulé « L’intégrité compte : Engagements zéro émission nette des entreprises, des institutions financières, des villes et des régions », a été dénoncé par la Friends of Science Society (dont je suis le responsable de la communication) pour des lacunes similaires à celles mises en évidence dans ce rapport. Pensez à une licorne qui pète et de la poudre magique, mais aucune diligence raisonnable ou d’analyse coûts-avantages.
En tant que nageuse de compétition, McKenna considère les questions climatiques et énergétiques comme un objectif d’entraînement sportif, mais les réalités de la physique restent les mêmes, quels que soient les efforts que l’on déploie.
C’est pourquoi l’intégrité devrait être primordiale dans ces rapports, où McKenna lance des villes dans des missions impossibles de neutralité carbone, en les encourageant avec enthousiasme. Or, McKenna donne aux gens des plans ou des directives irréalisables avec la technologie actuelle. C’est de l’écoblanchiment pur et simple, une pratique qu’elle prétend détester.
McKenna a formulé cinq appels à l’action pour « agir avec intégrité » qui sont : élaborer des plans de transition crédibles, soutenir les politiques nécessaires aux grands objectifs de 2030, intégrer pleinement le risque climatique dans les prix, accroître le financement des pays en développement, lutter contre la désinformation climatique et défendre la vérité, et renforcer la coopération.
McKenna exige la vérité sur le climat, puis induit les gens en erreur, comme le font nombre de militants écologistes aujourd’hui. Elle affirme « qu’il y a dix ans, le monde se dirigeait vers un réchauffement de 4 à 5 °C. Aujourd’hui, les efforts mondiaux ont infléchi la courbe pour la rapprocher de 2,5 °C ». C’est tout simplement faux. Il y a dix ans, les catastrophistes du climat
utilisaient le scénario invraisemblable connu sous le nom de trajectoire de concentration représentative 8.5 (RCP 8.5) et le « scénario tendanciel » Après avoir été démasqués pour avoir exploité ce scénario invraisemblable afin de manipuler l’opinion publique et de fausser les marchés, ils l’ont abandonné. Des efforts mondiaux pour infléchir la courbe ? Vous plaisantez !
Comme l’a écrit le professeur Samuel Furfari dans ce résumé français de son nouveau livre, La vérité sur la COP – 30 ans d’illusion, au moment de la conférence COP originale en 1992, les émissions mondiales de CO₂ s’élevaient à 21,5 milliards de tonnes.
Furfari écrit : « En 2024, après trente conférences COP, des milliers de discours larmoyants, des centaines de milliards dépensés dans les énergies dites « renouvelables » et un déluge de culpabilisation occidentale, ces émissions ont atteint 35,5 milliards de tonnes. Soit une augmentation de 65 %. »
McKenna a présenté son rapport lors de la conférence des villes du C-40 qui a précédé la COP30. Pour ceux qui l’ignorent, les organisations C-40 et C-100 sont le cheval de Troie du culte climatique.
Un article de l’ économiste Gerry Brady, publié sur Boom Finance Substack, explique que la neutralité carbone est impossible à atteindre et dresse un tableau sombre des perspectives des grandes entreprises d’énergies renouvelables, notamment « Brookfield Renewables » et « Canadian Solar » (qui est en fait une entreprise chinoise). Pour toutes ces sociétés dont il a suivi l’évolution boursière au cours des cinq dernières années, la tendance est à la baisse. Brady inclut une analyse approfondie du professeur d’ingénierie britannique Michael J. Kelly, qui explique pourquoi la neutralité carbone est impossible en termes de ressources humaines, de chaînes d’approvisionnement, de financement et de mise en œuvre pratique.
Nul doute que McKenna qualifierait son analyse approfondie de simple « désinformation climatique », conseillant aux villes de la faire taire grâce aux outils de censure disponibles sur le site web « C-40 Cities. » Imaginez un peu ! Des villes mandatées pour priver les contribuables du droit à un débat ouvert et civilisé sur des enjeux aussi importants que le changement climatique ! À l’instar de Calgary, qui a complètement déraillé avec son plan d’urgence climatique de 87 milliards de dollars sous l’ancien maire Gondek et son équipe de choc, les « Hateful 8 » (les huit haineux).
Le rapport de McKenna exige une augmentation de 150 % des investissements et du déploiement des énergies renouvelables, tout en réclamant l’arrêt du financement des énergies fossiles, l’élimination complète du charbon et la sanction des entreprises du secteur des énergies fossiles qui n’investissent pas dans les énergies renouvelables. Or, comme l’a souligné à maintes reprises Vaclav Smil, expert réel en énergie, l’obtention d’énergie éolienne nécessite d’importantes quantités de pétrole, de gaz naturel et de charbon. Mais pour une entreprise du secteur des énergies fossiles – ou toute personne sensée, de dire cela constituerait, selon les livres de McKenna, de l’écoblanchiment ou de la désinformation climatique.
Le nouveau rapport de McKenna plaide avec force en faveur d’une « tarification du carbone », alimentant l’idée erronée d’un déclin imminent du pétrole, du gaz naturel et du charbon. Elle croit naïvement qu’il existe des alternatives équivalentes dans les technologies propres. Bien entendu, la taxe carbone à la consommation mise en place par McKenna a été extrêmement préjudiciable aux consommateurs canadiens, et la taxe carbone industrielle continue de nuire à la compétitivité du Canada sur la scène internationale.
McKenna se trouve en situation de conflit d’intérêts. Sa société, « Climate & Nature Solutions », aiderait apparemment des entreprises et des villes à acheter des crédits carbone sous forme de « solutions climatiques fondées sur la nature » dans le cadre du marché international du carbone prévu par l’article 6. McKenna a joué un rôle déterminant dans la négociation de l’article 6 de l’Accord de Paris.
Quelqu’un va s’enrichir considérablement en vendant des « solutions climatiques fondées sur la nature » aux grands émetteurs contraints de déclarer leurs émissions sous la pression de militants écologistes comme McKenna. Quelqu’un va tirer profit du carbone stocké dans les vastes étendues sauvages, les forêts, les océans et les zones humides du Canada.
L’intégrité compte… mais pas pour elle.
Cet article a été initialement publié sur westernstandard.news et a été traduit par Eric Vieira.

Michelle Stirling
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