De fausses craintes de famine lors de l’échec de la COP30 alimentent le fantasme de la neutralité carbone

Chris Morrison révèle comment le prétendu alarmisme concernant la famine lors de la COP 30 n’est rien de plus qu’un plaidoyer pour le fantasme du zéro émission nette — et notre sécurité alimentaire semble meilleure que ce que la cabale climatique voudrait nous faire croire.

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Source: Shutterstock

Chris Morrison
Date: 25 November 2025

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Le commissaire aux Nations Unies pour le climat, Simon Stiell, était dans une forme hystérique lors de l’ouverture de la COP30 à Belém, déclarant aux délégués que des querelles ne seraient pas pardonnées alors que la famine sévit, forçant des millions de personnes à fuir leurs terres. « De vaciller alors que des méga-sécheresses ravagent les récoltes nationales et font flamber les prix alimentaires n’a aucun sens, ni économiquement ni politiquement », aurait-il déclaré, selon le Guardian. De belles paroles, certes, peut-être même que ça valait la peine d’abattre 100 000 arbres matures de la forêt tropicale pour que 50 000 autres clowns de la COP puissent les entendre. Il est presque regrettable de constater qu’au cours des 30 dernières années, l’augmentation des rendements agricoles, grâce aux engrais produits à l’aide d’hydrocarbures et l’accroissement de la biomasse mondiale dû à une légère hausse du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, a conduit à la quasi-disparition des famines naturelles. Personne ne peut définir précisément ce que c’est un réfugié climatique, mais il ne fait aucun doute que des millions, voire des milliards, de personnes sont déjà en mouvement dans l’imaginaire fiévreux des participants à la COP et des lecteurs du Guardian.

Au cours des 25 dernières années, les famines naturelles, c’est-à-dire celles principalement causées par des facteurs environnementaux tels que les sécheresses et les vagues de chaleur, sont devenues extrêmement rares. En réalité, la mortalité due aux famines naturelles a chuté de façon spectaculaire au cours des 100 dernières années. Presque toutes les famines sont provoquées par des conflits locaux ou des flambées idéologiques politiques insensées. Le « Grand Bond en avant » du président Mao à la fin des années 1950 a détruit l’agriculture traditionnelle en Chine entraînant la mort de dizaines de millions de personnes par inanition. Ironie du sort, si les extrémistes de gauche, partisans de la neutralité carbone, parviennent à leurs fins et interdisent les engrais à base d’hydrocarbures dans le monde entier, un nombre encore plus important de personnes, se chiffrant en milliards, mourront probablement de faim.

D’après le dernier rapport de l’OMS sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition, la faim touche 8,2 % de la population mondiale. Ce chiffre est en baisse par rapport aux 8,5 % de 2023 et au pic de 9,2 % atteint en 2022. Il convient toujours d’examiner attentivement les données lorsque les Nations Unies sont impliquées, mais il semblerait que la définition de famine soit réservée aux zones de guerre.

Simon Stiell est un hystérique climatique notoire, et un habitué des discours alarmistes. L’ancien secrétaire général d’Amnesty International, Kumi Naidoo, faisait aussi partie des manœuvres de la COP, et a déclaré : « Nous allons réchauffer la planète au point de détruire nos sols et nos ressources en eau, et il fera si chaud que nous ne pourrons plus cultiver la terre. » Les plus pointilleux feront remarquer qu’il est difficile de « détruire » l’eau (H₂O) – il suffit d’interroger les spécialistes de l’hydrogène, dont la tâche est extrêmement coûteuse pour séparer ses deux constituants. La chaleur peut permettre de séparer les atomes – 10 000 °C à proximité du Soleil, par exemple. Parallèlement, la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial, Cindy McCain, a affirmé que le changement climatique non maîtrisé plongeait déjà des millions de personnes dans la famine à cause des phénomènes météorologiques extrêmes. Maîtriser le climat, stopper la hausse des températures, éliminer tous les hydrocarbures de la société moderne pour bâtir un avenir radieux… Le président Mao doit bien se réjouir dans son mausolée de la place Tiananmen.

Les lecteurs réguliers du Daily Sceptic sont bien sûr au courant de toutes les inepties colportées au sujet des phénomènes météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles comme la sécheresse. Mais il semble, malgré les nombreux rappels selon lesquels même le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies, qu’on ne constate que peu, voire aucun changement dans la plupart des tendances météorologiques extrêmes. La peur – la peur numéro un – est trop utile pour qu’on l’abandonne au profit de la promotion du fantasme de la neutralité carbone.

Le professeur Gianluca Alimonti l’avait déjà déclaré en 2022, alors qu’une alliance douteuse d’activistes était parvenue à faire rétracter son article, pourtant largement médiatisé, paru dans la  revue Nature un an plus tard. Aujourd’hui, il est de retour avec Alimonti 2, soulignant qu’aucune aggravation statistique des impacts climatiques n’a été observée. Au contraire, l’adaptation humaine aux aléas climatiques s’est considérablement améliorée. Alimonti attire l’attention sur les conclusions du GIEC, qui font état d’une « faible confiance » sur l’évolution de la fréquence des sécheresses, « pour tout type de sécheresse et dans toutes les régions ». Un constat similaire d’absence de changement a été constaté concernant les cyclones, les inondations et les feux de forêt.

Parallèlement, les preuves s’accumulent : la biomasse terrestre augmente considérablement grâce à la hausse des niveaux de CO₂, en partie due à l’utilisation d’hydrocarbures par l’humanité, qui sauve l’atmosphère des niveaux quasi-dénudés du passé paléoécologique immédiat. Tandis que les clowns de la COP empruntaient leur « autoroute de la honte », construite pour leur confort après l’abattage de 100 000 arbres de la forêt tropicale, ils auraient au moins pu être réconfortés par la récente nouvelle selon laquelle les arbres matures restants de l’Amazonie se gorgent de CO₂, le gaz de la vie. D’après un article récent publié dans Nature Plants, ils grossissent de 6 % en moyenne par décennie.

Les engrais produits à base d’hydrocarbures ont grandement contribué à nourrir la planète, mais le rôle de l’augmentation des concentrations de CO₂ est tout aussi crucial. L’accroissement du CO₂ dans l’atmosphère a stimulé la croissance végétale presque partout, entraînant une réduction de désertification notable dans des zones de vie marginales, notamment en Afrique subsaharienne. Un autre avantage c’est que les plantes qui poussent en présence de davantage de CO₂ ont besoin de moins d’eau et peuvent survivre dans des régions sujettes à la sécheresse. Cette biomasse accrue contribue également à la santé de la planète, avec des retombées positives considérables sur l’ensemble de l’écosystème.

De promettre des famines tout en promouvant le « Grand Bond en avant » du zéro émission nette n’est qu’une des raisons pour lesquelles cette réunion d’élite illuminée de la COP30 s’est effondrée sous le poids de ses propres incohérences sinistres.

Climate Intelligence (Clintel) is an independent foundation informing people about climate change and climate policies.

Chris Morrison

Chris Morrison est un ancien journaliste financier et éditeur. Il est rédacteur en chef de la rubrique Environnement du Daily Sceptic, où cet article a été publié le 24 novembre 2025. Suivez Chris sur X.

Traduction: Eric Vieira

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June 23, 2025|Categories: News|Tags: |
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