Le rapport climatique du DOE : une étape scientifique que l’Europe ne veut pas voir

Alors que des études alarmistes se répandent comme une traînée de poudre en Europe, le rapport révolutionnaire « A Critical Review of Impacts of Greenhouse Gas Emissions on the US Climate » est totalement ignoré. Ce rapport accorde enfin une attention explicite aux incertitudes, aux perspectives alternatives et aux observations factuelles de la science climatique. Le silence européen est non seulement remarquable, mais aussi choquant. Il jette une ombre sur l’honnêteté intellectuelle du débat européen sur le climat.

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Clintel Foundation
Date: 14 août 2025

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Article d’opinion d’Evert Doornhof/Clintel

En juillet, le Département de l’Énergie des États-Unis (DOE) a publié un document novateur : « A Critical Review of Impacts of Greenhouse Gas Emissions on the US Climate » . À la demande du secrétaire à l’Énergie Chris Wright, cinq scientifiques de renom ont présenté un aperçu clair et étayé de la science du climat, accordant enfin une attention particulière aux incertitudes, aux perspectives alternatives et aux observations factuelles. Les auteurs ne sont ni des blogueurs ni des militants, mais des chercheurs de renommée internationale, forts de plusieurs décennies d’expertise en climatologie, météorologie, économie et en physique. [Voir l’encadré au bas de cet article pour connaître leurs références].

Sobre, bien fondé et sans alarmisme

Le secrétaire à l’Énergie, Chris Wright, a laissé aux chercheurs une totale liberté dans la rédaction de ce rapport : « Je n’ai exercé aucun contrôle sur leurs conclusions. » Ce rapport se distingue par sa clarté, son objectivité et son intégrité scientifique.

Voici quelques points clés du rapport :

  • Le CO₂ ne doit plus être considéré comme une « pollution »: le rapport préconise une révision scientifique de cette position américaine (depuis 2009), incluant la reconnaissance de l’effet positif du CO₂ sur la croissance des cultures.
  • Verdissement mondial: les images satellites montrent un verdissement de la Terre dû à des niveaux de CO₂ plus élevés.
  • Modèles vs observations: les écarts entre les résultats des modèles et les observations réelles sont mis en évidence. L’accent est également mis sur la variabilité naturelle du climat.
  • Extrêmes météorologiques: il n’y a pas d’augmentation alarmante des conditions météorologiques extrêmes aux États-Unis.
  • Conséquences économiques: les interventions sur les émissions de CO₂ ont peu d’impact climatique à court terme, mais peuvent entraîner des coûts économiques élevés.

Réactions de l’Europe

Le rapport a certainement été remarqué aux États-Unis. Le chercheur Roger Pielke Jr., entre autres, lui a consacré un article très lu sur ses chaînes Substack. M. Pielke décrit le rapport du DOE comme un document scientifique sérieux, dont les sources sont soigneusement analysées.

Ce rapport aurait dû également réveiller l’Europe, mais que s’est-il passé ? Un silence total. Pas de bulletins d’information, pas de questions parlementaires, pas de commentaires éditoriaux. Alors que des rapports alarmistes se répandent comme une traînée de poudre à travers l’Europe, ce rapport est ignoré. C’est non seulement remarquable, mais carrément choquant. Cela jette une ombre sur l’honnêteté intellectuelle du débat européen sur le climat.

Deux articles du blog néerlandais Klimaatgek.nl confirment cette affirmation. Le 8 août, un rapport du Département de l’Énergie (DoE) et le silence des médias (aux Pays-Bas) a été publié, soulignant que le rapport avait été largement débattu aux États-Unis, mais qu’il était resté invisible aux Pays-Bas, malgré son importance pour les secteurs de l’automobile, de l’énergie et de l’agriculture, entre autres. Plus tôt, le 30 juillet, Klimaatgek titrait : « Avancée décisive : révision de la vision du CO₂ aux États-Unis » .

Ce rapport est présenté comme un tournant potentiel dans la vision climatique américaine, une chose que l’Europe ne peut pas se permettre d’ignorer.

Pourquoi c’est si essentiel pour l’Europe

L’Europe est guidée par un narratif unique : la crise climatique est urgente et catastrophique. Ceux qui pensent différemment sont ignorés ou dénoncés. Ce rapport fait le contraire : il reconnaît l’influence humaine, la replace dans son contexte, met en évidence les incertitudes, identifie les bénéfices du CO₂   et plaide pour des considérations politiques équilibrées. Comme mentionné précédemment, le silence européen est inquiétant. Il est non seulement inapproprié sur le plan journalistique, mais constitue également une lacune démocratique et scientifique. Les conséquences sont les suivantes :

  • Un débat public limité: le public n’entend qu’un seul côté.
  • Déficit démocratique– élaboration de politiques fondée sur des informations incomplètes.
  • Appauvrissement scientifique– les incertitudes et les alternatives essentielles disparaissent de la vue.

Il est temps de se réveiller

Le rapport du DOE mérite un débat ouvert, et non le silence. L’Europe devrait être fière de l’espace qu’elle offre à la diversité scientifique. Quiconque qui a véritablement confiance en la science ne peut ignorer ce rapport. Clintel reste déterminé à accroître la visibilité de ce rapport et d’autres contributions similaires, non pas pour se donner raison, mais pour que le débat soit complet. Seulement la totalité les faits, les incertitudes et les perspectives permettent de faire des choix judicieux.

Traduit par Eric Vieira

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Les cinq auteurs du rapport climatique du DOE

John R. Christy

  • Professeur de sciences atmosphériques, Université d’Alabama à Huntsville.
  • Co-développeur de mesures satellitaires des températures globales.

Judith A. Curry

  • Ancienne professeure et présidente de l’École des sciences de la Terre et de l’atmosphère, Georgia Tech.
  • Experte en analyse d’incertitudes et en modélisation climatique, elle a rédigé un
    article sur la création du rapport, consultable  ici  sur clintel.org. Judith Curry
    apparaît également dans une récente interview accordée à Freedom Research.

Steven E. Koonin

 Ross McKitrick

  • Professeur d’économie, Université de Guelph.
  • Spécialisé dans l’analyse statistique des données climatiques et l’impact économique du climat.

Roy W. Spencer

  • Chercheur scientifique principal, Université de l’Alabama à Huntsville.
  • Expert en observations par satellite et en physique atmosphérique.

Climat : Le Film (La froide vérité)

Steven Koonin, Roy Spencer et Ross McKitrick apparaissent également sur notre chaîne YouTube dans le documentaire Climate: The Movie du réalisateur Martin Durkin et du producteur Tom Nelson. Vous trouverez ici la version de ce documentaire avec une voix off en français.

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By |2025-08-14T13:34:12+02:00August 14, 2025|Comments Off on Le rapport climatique du DOE : une étape scientifique que l’Europe ne veut pas voir
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