Un nouveau rapport alarmant révèle l’ampleur des dégâts environnementaux causés par les éoliennes terrestres

Chris Morrison, rédacteur en chef de la rubrique Environnement du Daily Sceptic, examine une nouvelle étude révélant les dommages environnementaux considérables et souvent inattendus causés par les éoliennes terrestres.

Climate Intelligence (Clintel) is an independent foundation informing people about climate change and climate policies.

Chris Morrison
Date: 30 octobre 2025

SHARE:

Une étude récente et alarmante, publiée le mois dernier dans la revue Nature par un groupe d’écologistes, apporte un aperçu nouveau sur les ravages écologiques causés par les éoliennes terrestres à travers le monde. Cet article, accessible uniquement sur abonnement et ayant suscité peu d’intérêt dans les médias grand public, met en lumière des recherches démontrant que l’impact de la production d’énergie éolienne à grande échelle « peut être considérable et avoir parfois  des conséquences importantes et inattendues sur la biodiversité ». Dans les pays comptant le plus grand nombre d’éoliennes, près d’un million de chauves-souris sont tuées chaque année, mais les effets néfastes se font ressentir dans de nombreuses autres parties de l’écosystème. La population de grands prédateurs tels que les jaguars, les chats sauvages et les chacals dorés peut être modifiée par les éoliennes installées dans les clairières des forêts tropicales, ce qui peut entraîner des effets en cascade à des niveaux de latitude similaires.

En résumé, l’équipe scientifique constate que les éoliennes peuvent tuer des oiseaux, des chauves-souris et des insectes, modifier le comportement, la physiologie et la démographie des animaux et altérer les écosystèmes. L’installation d’éoliennes entraîne invariablement une dégradation des habitats, mais ce sont les régions riches en biodiversité et dotées d’infrastructures minimales qui en souffrent le plus. Les auteurs affirment que les installations éoliennes « sont reconnues comme un facteur important de perte et de dégradation d’habitats irremplaçables et essentiels à la conservation ». De telles zones se trouvent bien sûr dans les hauts plateaux venteux d’Écosse. Pour les écologistes citadins fanatiques, c’est une question de « loin des yeux, loin du cœur ». La neutralité carbone est une question d’argent et de pouvoir – les chauves-souris et les aigles n’ont ni l’un ni l’autre.

L’ article de Nature est un signal d’alarme quant aux dommages croissants infligés aux habitats naturels par les éoliennes, dont la taille et le potentiel destructeur ne cessent de croître. Il résume les dernières découvertes sur l’impact des éoliennes et n’est pas optimiste quant à l’avenir. « La plus grande inconnue dans la prévision des effets futurs de l’énergie éolienne sur la biodiversité réside peut-être dans l’ampleur du développement potentiel de cette technologie et ses conséquences cumulatives pour les espèces et les écosystèmes. » Un rapport américain de 2021 sur les voies possibles vers la neutralité carbone suggère d’utiliser jusqu’à 13 % de la superficie du territoire pour des parcs éoliens. La nouvelle administration Trump devrait mettre un terme à cette folie qui, selon les scientifiques, pourrait avoir des « conséquences dramatiques pour la biodiversité.

L’accident de la plateforme Deepwater Horizon de BP est généralement considéré comme la pire marée noire offshore aux États-Unis. Les estimations varient, mais on estime qu’il a causé la mort d’environ 600 000 oiseaux marins et l’incident a suscité une condamnation généralisée par les écologistes, qui perdure encore aujourd’hui. On accorde un peu moins d’attention aux 500 000 chauves-souris tuées chaque année par les éoliennes sur les côtes américaines. Au Royaume-Uni, on estime à 30 000 le nombre annuel de chauves-souris tuées, contre 50 000 au Canada et 200 000 en Allemagne.

De nombreuses espèces d’oiseaux sont également menacées, les grands rapaces en étant un exemple frappant. Il est admis que les informations disponibles sur les conséquences à l’échelle des populations sont limitées, mais les données disponibles suggèrent que les éoliennes pourraient menacer certaines espèces d’extinction locale, en particulier celles menacées par de faibles taux de reproduction. Un possible effondrement des populations a été prédit pour les vautours cendrés, et les vautours fauves en Europe ainsi que pour l’alouette des champs au Portugal. D’autres prévisions suggèrent un déclin des populations des chauves-souris grises en Amérique du Nord, des faucons crécerelles en France et des milans noirs en Afrique du Sud. Des déclins de population ont été signalés en Europe centrale pour des animaux présentant un risque élevé de collision, comme la chauve-souris noctule, alors que près de 50 % des espèces d’oiseaux évaluées lors d’une étude en Californie seraient soumises à un déclin de population induit par les éoliennes. Parallèlement, la mortalité des aigles royaux à la ressource éolienne d’Altamont Pass, en Californie, serait si fréquente que les populations locales seraient alimentées par des oiseaux immigrants. Enfin, les auteurs signalent qu’en Espagne, le vautour percnoptère, espèce menacée à l’échelle mondiale, présente un taux de survie, un taux de croissance démographique et une taille inférieure en présence d’installations éoliennes.

Qui s’en soucie vraiment ? Le « Bat Conservation Trust » britannique affirme que le changement climatique représente une menace importante pour les populations de chauves-souris au Royaume-Uni. « Nous avons besoin de logements économes en énergie et d’énergies renouvelables pour atténuer le changement climatique,  pour le bien des chauves-souris, des populations et de l’environnement en général », ajoute-t-il. Force est de constater que cette même prise de conscience n’est pas partagée par les promoteurs immobiliers confrontés à la présence de chauves-souris, à l’exception des entrepreneurs « verts ».

Les éoliennes géantes déciment régulièrement les populations d’insectes, et le rapport souligne que la mortalité peut être suffisamment importante pour contribuer de manière significative à l’accumulation de débris sur les pales. De fait, l’un des auteurs du rapport, le professeur Christian Voigt, avait déjà indiqué dans des travaux antérieurs qu’il serait nécessaire d’évaluer si cette mortalité contribuait au déclin des populations d’insectes « et potentiellement à l’extinction d’espèces ». Dans un article de 2022, Voigt a rapporté que les éoliennes peuvent modifier le microclimat environnant, tandis que les vibrations sonores peuvent réduire l’abondance des vers de terre, avec des répercussions en cascade probables sur la qualité des sols et de la végétation.

Le massacre en masse de chauves-souris et de rapaces est déjà connu, mais ce rapport récent met nouvellement en lumière les effets en cascade du nombre croissant d’éoliennes géantes sur le monde naturel. Cela dit, le rapport admet que les impacts sur la biodiversité n’ont été documentés que pour quelques espèces de petite taille, mais que ces impacts sont « non négligeables ». Il est à noter que les partisans de l’énergie éolienne affirment souvent que son impact sur la biodiversité sera moindre que celui du changement climatique. Les auteurs jugent cette affirmation « plausible », mais précisent qu’elle n’a pas encore été vérifiée.

Encore une hypothèse non vérifiée qui alimente la folie destructrice du Net Zero, pourraient en conclure d’autres.

Climate Intelligence (Clintel) is an independent foundation informing people about climate change and climate policies.

Chris Morrison est rédacteur en chef de la rubrique Environnement du Daily Sceptic.  Suivez-le sur X.

Cet article a été publié le 27 octobre 2025 sur dailysceptic.org.

Traduit par Eric Vieira

SHARE THIS ARTICLE:

Subscribe to our newsletter

Subscribe to our newsletter

Climate Intelligence Clintel

more news

By |2025-10-30T14:26:50+01:00October 30, 2025|Comments Off on Un nouveau rapport alarmant révèle l’ampleur des dégâts environnementaux causés par les éoliennes terrestres
Go to Top